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Comment le minimalisme peut réduire l’anxiété et simplifier la vie

A première vue on ne fait pas nécessairement de lien entre l’anxiété et l’approche minimaliste. Si cet art de vivre peut en effrayer certains, il apporte de nombreux bénéfices pour réduire l’anxiété et la charge mentale.


Dans cet article je t’explique comment le désencombrement a pu faciliter ma vie, réduire ma charge mentale et limiter mon anxiété.


Et comme je suis persuadée qu’on apprend mieux les choses par la pratique, je t’ai préparé un exercice en fin d’article pour t’essayer au minimalisme. Tu peux aller directement à l’exercice en cliquant ici.

 

I.                        Le désencombrement comme miroir de nos habitudes

II.                       Les bénéfices psychologiques du minimalisme

III.                      Mon voyage vers le minimalisme

IV.                      Exercice au minimalisme

 

I. Le désencombrement comme miroir de nos habitudes

 

Le mode de vie minimaliste consiste à se défaire du superflu pour se concentrer sur les choses dites essentielles. Cette règle est non seulement applicable à ce que nous consommons : matériel ou immatériel, mais aussi sur le plan relationnel.

L’étape incontournable pour adopter un mode de vie minimaliste est celle du désencombrement.

 

A quoi sert le désencombrement ?

 

Désencombrer notre intérieur est semblable à regarder nos travers honnêtement dans le miroir. C’est un processus qui nous demande de :


-              faire l’inventaire de nos possessions actuelles.

-              faire l’état de lieux des objets que nous utilisons et de la fréquence à laquelle nous les utilisons.

-              nous intéresser au lien que nous tissons avec les objets

-              nous intéresser de plus près à la façon dont nous dépensons notre argent

 

Une fois que nous avons fait cet état des lieux nous sommes alors capables de distinguer ce dont nous avons réellement besoin, ce qui a de la valeur sentimentale et de ce que nous n’utilisons plus. Arrive alors l’étape du tri, dans laquelle nous allons décider de garder ou de nous séparer de certains objets que nous pourrons donner, vendre ou jeter.  

 

 

En d’autres termes, le processus de désencombrement nous permet de prendre conscience de notre mode de consommation et de stockage des choses utiles (ou pas) que nous possédons.

 

 

 

 

II. Les bénéfices psychologiques du minimalisme

 

Le désencombrement nous permet de prendre conscience de notre rapport d’attachement aux objets. Et en nous prêtant au jeu, nous réalisons bien vite que plus nous possédons, plus ce sont en réalité nos choses qui nous possèdent.

 

Le minimalisme montre de nombreux bénéfices directs pour réduire l’anxiété. Pour les frileux à se lancer, les « effets secondaires » suivants peuvent motiver à franchir le pas :

 

  1. Un espace de vie mieux ordonné : chaque chose à une vraie place, rien n’est de trop

  2. Un espace de vie plus facile à organiser, à entretenir et à ranger

  3. Il allège la charge mentale en simplifiant les choix (dans ta garde-robe par exemple)

  4. Il permet de te défaire des objets ou des relations qui ne te conviennent plus

  5. Un intérieur plus reposant : dans le sens où ton cerveau n’aura plus besoin de traiter en tâche de fond tout le bazar environnant entreposé dans ton salon (coucou les bibelots ramasse poussière de jolie maman)

  6. Une meilleure capacité de concentration, puisque ton cerveau n’est plus envahi par ce trop-plein d’informations inutiles qu’il perçoit

  7. Il te permet de te concentrer sur les choses/relations vraiment importantes pour toi

  8. Il te permet de vivre une vie alignée sur tes valeurs, ou il te donne l’espace pour pouvoir définir les valeurs importantes pour toi

  9. Il te permet de gagner en tranquillité d’esprit

  10. Il te permet de prendre conscience de tes dépenses compulsives inutiles et d’utiliser ton argent pour les projets qui comptent réellement pour toi


Femme méditant paisiblement dans un intérieur épuré
Réduire l'anxiété grâce au minimalisme

 

 

 

III. Mon voyage vers le minimalisme : regard de thérapeute

 

Ou le moment ou j'expérimente par moi même comment le minimalisme peut réduire l’anxiété et simplifier la vie ... réellement et concrètement.

J’ai commencé à me pencher sérieusement sur la question du minimalisme à mon dernier déménagement début 2020. A ce moment, je quitte la Belgique pour venir vivre en France. J’ai le sentiment de partir légère avec le strict minimum. Pourtant en déballant mes cartons j’ai pris conscience que certaines de mes affaires étaient restées telles quelles depuis mon avant dernier déménagement.


J’avais posé l’intention de faire de mon nouveau chez moi un endroit qui me ressemble et pourtant énormément de choses que j’avais emportées de cette ancienne vie n’y trouvaient pas leur place.


Elles restèrent entreposées dans des coins de pièces, des couloirs ou dans la cave pendant des semaines voir des mois. Au bout de la première année, j’ai commencé à me sentir anxieuse sans en comprendre la raison.


Ce n’est qu’en me cognant dans un meuble ultra encombrant qui n’avait rien à faire là que la prise de conscience est arrivée : je me sentais oppressée par toutes ces choses qui n’avaient rien à faire là et obstruaient l’espace. Pire encore, mon cerveau s’était habitué au stress d’avoir autour de moi ce bazar anachronique auquel je ne consentais plus mais que ça continuait quand même à le faire turbiner par ce que ça ne devait pas se trouver là (évidemment on s’ennuierait trop dans la vie sans pic de cortisol gratuit). Comme si c’était plus facile de masquer un problème que je ne voulais/pouvais pas traiter à ce moment. Un peu comme quand on laisse une page ouverte dans le navigateur internet pour se souvenir qu’il faudra penser à faire quelque chose et qu’à force de voir cet onglet ouvert on finit par ne plus le voir alors que ça nous stresse d’avoir 25 onglets ouverts, mais qu’on ne veut pas les fermer parce qu’on a envie de le faire … un jour. Pendant ce temps notre ordinateur turbine toujours dessus.


Le fait est que le cerveau est lui aussi un super ordinateur qui process un tas de datas sans que nous nous en rendions compte ! Mon espace de vie trop encombré était devenu une source de fatigue pour moi. Je ne me reposais plus et mon ressenti anxieux a grimpé en flèche.

 

Avec le recul et mon regard de thérapeute, j’admets volontiers que garder des choses inutiles mais familières m’a aidée à entretenir un sentiment de sécurité illusoire dans cette transition importante de ma vie. Jusqu’à ce que je prenne conscience que je ne pouvais pas me sentir totalement épanouie dans ma nouvelle vie si je n’acceptais pas de me délester de ce qui n’était plus en adéquation avec qui je suis. Exactement comme en thérapie ;)

 

Voir les choses sous cet angle m’a donné l’électrochoc dont j’avais besoin, et c’est ainsi que je m’y suis mise. Pièce par pièce. Car comme en thérapie, traiter tous les dossiers à la fois pourrait être trop brutal. Alors on y va une pièce après l’autre. Dossier après dossier. Et pour m’accompagner dans ma démarche, je me suis appuyée sur le livre de Francine Jay, Le bonheur est dans le peu, qui m’a permis de bien structurer mon désencombrement et de prendre les bonnes décisions lors de la phase de tri.

 

Le désencombrement m’a permis de prendre conscience de plusieurs de mes conditionnements et croyances qui ne me correspondaient plus. Et je me suis délestée des objets dont je n’avais pas besoin, que j’avais en multiples exemplaires ou qui n’avaient pas ou plus de valeur sentimentale pour moi.

 

Évidemment j’étais un peu mal à l’aise avant mon premier passage à la déchetterie : j’avais passé une vie à gagner de l’argent pour le dépenser en trucs inutiles qui me donnaient l'impression d'être "à l'aise" et que je m’apprêtais à mettre à la poubelle, à vendre ou à donner. Et pourtant, je me suis instantanément sentie allégée et libérée d’un poids en en voyant ces objets dont je ne savais plus que faire quitter mon chez-moi.

 

Par la suite j’ai pu observer une meilleure qualité de concentration et une diminution de l’anxiété. D’ailleurs, j’ai conservé cet analogie entre concentration et désencombrement : dans les périodes où me concentrer devient vraiment difficile, je désencombre encore ce qui n’a plus sa place dans mon espace de vie, dans mes vêtements, dans mes applications, dans les médias digitaux que je consomme, dans les relations humaines qui ne respectent plus mes valeurs.  

 

Au sujet de la diminution de l’anxiété, j'ai observé que je me sentais allégée des pensées parasites qui me disaient que tel objet n’avait rien à faire ici, ou que telle personne se comportait de telle façon avec moi et que je n’aimais pas ça. En réalité c’est moi qui autorisais tel objet ou telle personne à parasiter mon esprit. Et encore aujourd’hui, cela me procure une tranquillité d’esprit qui n’a pas de prix que de savoir que chaque objet à la maison est à sa place et que les personnes dans mon entourage sont bien intentionnées, aimantes et fiables.

 

Attention, je ne prône pas un minimalisme extrême. Il n’y a d’ailleurs pas de minimalisme parfait. Il s’agit plutôt de devenir plus conscient.es de nos besoins réels pour concentrer nos efforts uniquement sur les choses importantes, essentielles et alignées avec qui nous sommes. Et c’est OK pour chacun.e d’entre nous d’y aller à notre rythme au moment où nous y sommes prêt.es.

 

Je recommande vraiment à chacun.e de tenter l’exercice que ce soit à la maison mais également au bureau pour améliorer ses performances en ayant l’esprit plus clair.

 

IV. Exercice au minimalisme : comment le minimalisme peut réduire l’anxiété et simplifier la vie pour toi aussi

 

Si tu ne sais pas comment t’essayer à l’exercice, je t’ai préparé une petite visualisation pour t’aider à mettre le pied à l’étrier.

 

 

Prends un instant pour t’assoir dans ton salon et fermer les yeux. Imagine une pièce épurée et agréable dans laquelle ne se trouvent que des choses utiles et que tu aimes. Si comme moi tu aimes les fleurs par exemple, c’est OK d’avoir un beau bouquet dans un vase au milieu de la table à manger. L’idée est vraiment que tu puisses projeter un intérieur harmonieux, à ton image et qui représente la personne que tu es aujourd’hui.

 

Prends le temps d’observer dans ta visualisation comment est agencée ta pièce, où et comment sont rangées tes affaires. Prends également le temps d’observer l’absence de certains objets qui d’ordinaire sont dans ton salon. Demande-toi si elles te sont vraiment utiles et/ou si elles ont une réelle valeur pour toi.

 

Prends le temps de voir chaque chose à la bonne place.

 

La sensation d’allègement que tu ressens lorsque tu visualises ton salon épuré, ce sont les bienfaits que peut te procurer un mode de vie minimaliste au quotidien.

 

Tu peux désormais procéder à un premier tri dans ton salon de ce que tu vas garder, jeter/donner/vendre, ou ranger dans un espace de stockage saisonnier en dehors de ton salon (les déco d’Halloween c’est oui, seulement en période d’Halloween).

J’ai cité l’ouvrage de Francine Jay comme référence, mais il en existe plein d’autres qui pourront t’aider à mettre de l’ordre dans tes idées et dans ta vie en mettant de l’ordre dans ton espace de vie.

 

Comme toujours, je suis curieuse de connaître ton expérience du minimalisme et du désencombrement. Sens-toi libre de me raconter en commentaire si le minimalisme s’est aussi imposé à toi ou si tu hésites encore à te lancer :)

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